Risques liés aux températures extrêmes

Résumé

Nombreux sont les travailleurs confrontés chaque jour à des risques liés aux températures extrêmes au sein de leur environnement professionnel. Cela peut être dû aux conditions naturelles ou aux processus industriels. La reconnaissance des conditions de travail, des facteurs aggravants, et l'élaboration de mesures de prévention adéquates permettent de mieux cerner et maîtriser ce risque.

Définitions

Les températures extrêmes se définissent comme des conditions de température notablement supérieures ou inférieures à la norme saisonnière, pouvant potentiellement impacter la santé. Les effets de ces températures peuvent être déterminés par plusieurs facteurs :

• La durée de l'exposition,
• L'intensité de la température extrême,
• Le niveau d'humidité,
• Le type d'activité physique réalisée durant l'exposition.

On observe plusieurs types de risques qui sont associés aux températures extrêmes, allant des complications dues à la chaleur, comme les coups de chaleur et la déshydratation, jusqu'aux problèmes plus sévères qui peuvent affecter le corps sur le long terme.

Enjeux

L'enjeu majeur en ce qui concerne les risques liés aux températures extrêmes est fondamentalement la préservation de la santé des travailleurs. Actuellement, des stratégies ont été développées pour comprendre et gérer l'exposition quotidienne à ces conditions climatiques extrêmes sur le lieu de travail. Cela n'exige pas nécessairement des méthodes complexes ou une expertise avancée dans l'évaluation des expositions. L'appréciation de ces risques conduit à l'élaboration de mesures de prévention appropriées, garantissant ainsi la sécurité des travailleurs.

Qui est concerné ?

Tout chef d’établissement est concerné dans le cadre de l’obligation de résultat en matière de santé, sécurité au travail et plus particulièrement les employeurs dans le secteur de la métallurgie. Ce guide a pour but de contenir les éléments essentiels en termes de prévention et protection pour traiter les températures extrêmes au sein des entreprises concernées.

Les bases règlementaires

L'employeur possède des obligations à propos de l’exposition de ses salariés aux températures extrêmes. Dans le cas des températures extrêmes liées à l’activité, des démarches sont à mettre en place par l’employeur pour la santé et sécurité des salariés (DUER). De plus, les températures extrêmes constituent un facteur de pénibilité.

Évaluation du risque

L’évaluation des risques se fait via les 9 principes généraux de préventions où chacun des points sont abordés de manière à prévenir le risque en conséquence et protéger les salariés.
Le risque lié aux températures extrêmes est évalué à partir de quatre volets :

• L’organisation au travail
• La conception et l’aménagement des postes de travail
• La formation et l’information des salariés
• Les vêtements et/ou les équipements de protection adaptés

Mesures de prévention

La prévention des risques liés aux températures extrêmes doit être intégrée le plus tôt possible et tient compte de trois dimensions importantes :

• La prévention organisationnelle : Les mesures organisationnelles visent à mettre en place des politiques, des procédures et des pratiques qui réduisent les risques liés aux températures extrêmes.
• La planification des horaires de travail pour éviter les heures les plus chaudes de la journée.
• La mise en place de rotations des tâches pour réduire l'exposition prolongée à la chaleur.
• L'identification des zones de travail à risque et la mise en place de mesures spécifiques pour les protéger.
• La sensibilisation et la formation des employés sur les risques liés aux températures extrêmes et les mesures à prendre pour se protéger.
• La prévention technique : Les mesures techniques consistent à utiliser des équipements, des outils et des technologies pour réduire les risques et atténuer les effets des températures extrêmes.
• L'installation de systèmes de climatisation et de ventilation adéquats pour maintenir des températures confortables dans les espaces de travail.
• L'utilisation de vêtements de protection spécifiques, tels que des vêtements isolants contre le froid ou des vêtements respirants contre la chaleur.
• La mise en place de zones ombragées, de parasols, de brumisateurs ou de systèmes d'hydratation pour aider à réguler la température corporelle.
• La prévention humaine : Les mesures préventives humaines impliquent les comportements et les actions individuelles des travailleurs pour se protéger des températures extrêmes.
• Maintenir une bonne hydratation en buvant régulièrement des liquides frais et éviter les boissons alcoolisées ou caféinées.
• Porter des vêtements appropriés en fonction des conditions, tels que des vêtements légers et respirants en cas de chaleur ou des vêtements chauds en cas de froid.
• Prendre des pauses régulières dans des zones climatisées ou à l'ombre pour se reposer et récupérer.
• Surveiller les signes de détresse thermique tels que la transpiration excessive, les étourdissements, les nausées ou la confusion, et signaler tout symptôme aux responsables.

Ces différentes préventions combinées permettent de créer un environnement de travail plus sûr et de réduire les risques liés aux températures extrêmes. Il est important d'adopter une approche intégrée en mettant en œuvre des mesures organisationnelles, techniques et humaines pour assurer la protection et le bien-être des travailleurs.

Rappels

L'employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. Ces mesures comprennent : des actions de prévention, d'information et de formation, ainsi que la mise en place d'une organisation et de moyen adaptés.
L'employeur évalue les risques pour la santé et la sécurité des travailleurs, transcrit et met à jour dans un document unique les résultats de cette évaluation.
Les membres du CSE (ou lorsqu'il n'existe pas, les délégués du personnel) doivent être consulté avant toute décision d'aménagement important modifiant les conditions de santé et de sécurité ou les conditions de travail ; être associés sur les actions de formations à la sécurité ; avoir accès au document unique d'évaluation des risques.